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  A room in Rome : critique sympa, rigolote

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AuteurMessage
zzel
Fraîchement débarquée
Fraîchement débarquée



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 A room in Rome : critique sympa, rigolote Empty
MessageSujet: A room in Rome : critique sympa, rigolote    A room in Rome : critique sympa, rigolote Icon_minitime1Mer 1 Mai - 17:43

T’es gouine et t’as jamais vu Room in Rome !!! C’est comme si t’étais un gros beauf hétéro et que t’avais jamais vu Camping !! » (Là, on vous invite à regarder notre superbe parodie).

Voilà, en substance, ce que je me suis entendue dire, à 80 décibels et des moulinets de bras près, quand j’ai osé avouer mon inculture totale en matière de cinéma lesbien.

A ma décharge, je n’ai découvert qu’assez récemment le monde merveilleux des gouines et des pédés, la seule scène lesbienne de mon expérience cinématographique étant de mémoire le vague « bisou-de-3-secondes-dans-la-chambre-tellement-noire-que-même-nous-on-voit-rien» entre Scarlett Johansson et Penelope Cruz dans Vicky Cristina Barcelona.

Autant vous dire que j’ai mis à profit ma première soirée libre (3 mois plus tard donc…) pour faire enfin l’expérience grandiose de ce qu’on me présentait comme 1h30 de pied absolu. Grave erreur… Pour commencer, j’aurais du me méfier, il ne faut JAMAIS renoncer à sortir faire la fête pour voir un film chez soi, règle de base que je n’aurais pas dû me risquer à enfreindre de façon aussi effrontée.

Au niveau du pitch rien de très compliqué, deux filles se rencontrent dans un bar du Trastevere où elle fêtaient en solitaire leur dernière soirée romaine et finissent par passer la nuit à forniquer dans une chambre d’hôtel. Evidement les deux filles sont canons, comprenez ici 25 kilos toutes mouillées (pas de jeu de mot graveleux non, non), le cheveux soyeux et le corps photoshopé. Alba est Espagnole, brune pseudo-butch tatouée et je cite « lesbienne depuis qu’elle est née » ; Natasha est blonde et Russe, parfait croisement entre la cowgirl d’oligarque russe et la championne de tennis qui jouit à chaque service-volée. Il faut bien plaire à tout le monde: bi, hétéro et grand oncle pervers compris.

Mais ce n’était là que le moindre des stéréotypes genrés, le buisson qui cache la forêt de clichés misogynes dissimulés derrière l’excuse du film pour gouines.

Certes, on ne va pas se plaindre, les scènes de cul sont pléthore et les filles sont à tomber, mais apparemment comme c’est un film lesbien, il faut qu’elles se racontent aussi leur vie. En effet, tout le monde le sait, les filles adoooooooorent passer des heures à geindre en se racontant leurs malheurs et à se prendre dans leurs bras pour se consoler. Là, c’est pareil, à deux nuances près. D’abord qu’au lieu de se faire un bisou sur le front elles se font un cunni (on est quand même là pour ça, faut pas déconner). Ensuite, qu’elles ne se racontent que des histoires atroces au lieu de gémir sur Brian qui les a largué, au risque de percevoir une once d’exagération quand on arrive à cumuler mariage forcé, inceste, mort d’un enfant et tromperies à tout va (remarque on vous avait prévenu, les pédés sont schizophrènes, incestueux et congèlent leurs bébés, c’est d’ailleurs pour ca que la PMA ça le fait pas).

Entre deux scènes de confidences éplorées et de baise effrénée, on trouve quand même le temps de placer qu’une lesbienne est forcément super intelligente et intello. On réprime donc un rire sarcastique quand on apprend qu’en plus de parler quatre langues, Alba (la brune hein, pas la blonde, elle c’est pas une vraie) est diplômée en ingénierie et conçoit de supers vélos-écolos-bio-sans-gluten-et-sans-conservateurs, dont elle va d’ailleurs offrir un prototype à Natasha comme cadeau de mariage. Et oui ! Vous vous en doutiez, Natasha est bien l’incarnation parfaite de l’hétéro casée qui aime de temps à autre se faire dévergonder par une gouine expérimentée mais qui «préfère quand même les bites» et demande donc à se faire enfoncer une bouteille de vin dans le vagin… On peut comprendre que ça lui manque mais là quand même.

C’est donc légèrement déstabilisée qu’on arrive péniblement au bout des 1h43 de soirée pyjama-où-on-baise. J’avais la naïveté de croire qu’être lesbienne c’était aussi au moins un peu être féministe, et que regarder un film LGBT me prémunissait des clichés genrés… La prochaine fois je materai Camping…

http://www.barbieturix.com/2013/04/27/room-in-rome-ou-la-chambre-des-cliches/
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